Lancement du centenaire de Georges Pompidou
Lancement officiel des 1 organisées à l'occasion du centenaire de la naissance de Georges Pompidou
Célébrations nationales 2011
Cette conférence de presse a été organisée par
- M. Édouard Balladur, président de l'Association Georges Pompidou, ancien Premier ministre
- M. Alain Seban, directeur du Centre Georges-Pompidou
- Mme Isabelle Neuschwander, directrice des Archives nationales
- M. René Galy-Dejean, ancien député-maire du XVe arrondissement de Paris
- M. Gilles Le Béguec, président du Conseil scientifique de l'Association Georges Pompidou
Édouard Balladur donne la liste des 1 prévues.
Édouard Balladur, président de l'Association Georges Pompidou, ancien Premier ministre
Il rappelle qu'il y a eu le 21 janvier 2011 l'annonce, par le ministre de la Culture, de l'inscription du centenaire de la naissance de Georges Pompidou au titre des célébrations nationales.
Alain Seban présente les 1 organisées par le Centre Georges Pompidou.
Alain Seban, directeur du Centre Georges-Pompidou
«Le Centre national d'art et culture Georges Pompidou s'associe tout naturellement à la célébration du centenaire de son fondateur en se mettant aux couleurs du Président Pompidou. À travers ces images, assorties de pensées sur la culture, qui sont disséminées dans l'ensemble du bâtiment, qui accueillent le visiteur à chacune de ses entrées, que ce soit l'entrée sur la Piazza, que ce soit l'entrée de la BPI sur la rue du Renard. Elles l'accompagnent ensuite dans son parcours au sein du bâtiment, de sorte que chacun de nos cinq millions et demi de visiteurs annuels va être exposé, tout au long de l'année 2011, à l'image du Président Pompidou à travers un choix d'images que nous avons voulues diverses, contemporaines, dynamiques, à travers un choix de citations qui éclairent la pensée du Président Pompidou sur la culture, la politique culturelle et la politique en général.
«Parallèlement, nous avons réalisé en partenariat avec l'Institut national de l'Audiovisuel et son président Mathieu Gallet que je tiens à remercier chaleureusement, un film d'une dizaine de minutes, montage de documents d'archives, qui rappelle et illustre les rapports particuliers que le Président entretenait avec l'art, la culture, les artistes. Il éclaire les circonstances qui ont présidé à la fondation du Centre Pompidou. Il sera diffusé très largement sur Internet ainsi que dans ce bâtiment.
«Puis, en dernier lieu, parce qu'il me semblait indispensable d'inscrire ce centenaire dans l'avenir, nous avons demandé à un créateur d'aujourd'hui de concevoir un objet qui soit l'objet du centenaire. Nous avons demandé au designer Martin Szekely (qui fera à la fin de l'année une exposition au Centre Pompidou) de concevoir un stylo. Pourquoi un stylo? Parce que c'est naturellement à la fois un symbole de pouvoir, le stylo avec lequel on signe les actes officiels, les décrets, les lois, mais c'est aussi bien entendu le symbole de l'homme de lettres et de culture qu'était le Président Pompidou, normalien, passionné de poésie. Martin Szekely S.T. Dupont, dont je salue et remercie le président M. Alain Crevet. Martin Szekely va actualiser un modèle de stylo qui a été lancé dans les années 1970 et que le président Pompidou a pu connaître.
«Je crois, en conclusion, qu'il est très légitime, très naturel qu'une institution comme la nôtre s'associe à cette célébration du centenaire de son fondateur, parce que la vision qui est la sienne ne cesse aujourd'hui de nous inspirer, d'animer notre action. Nous ne cessons d'inscrire cette vision dans la réalité de notre programmation, et des innovations culturelles que nous cherchons à porter. Le Président Pompidou, en fondant cette institution, en voulant passionnément cette institution, ne satisfaisait évidemment pas le caprice d'un président amateur d'art contemporain. C'était une décision éminement politique, une décision au service d'une politique de modernisation de la France, car Georges Pompidou était convaincu qu'une société est d'autant plus agile, d'autant plus mobile, d'autant plus dynamique, d'autant plus apte à créer, à se remettre en question, à innover, qu'elle s'ouvre aux questionnements et au regard des artistes contemporains.
«Le Centre a été conçu bien davantage que comme une institution culturelle traditionnelle, comme une plate-forme d'échange entre la société française et la création d'aujourd'hui. Cette vision a peut-être été négligée, oubliée pendant des années, parce que le Centre Pompidou, qui a été conçu pendant les 30 Glorieuses, a ouvert en 1977, à la veille du second choc pétrolier, avec la crise. Mais je crois que cette vision a retrouvé aujourd'hui toute son actualité. Certes, on ne croit plus à la modernité. Mais la modernisation, pour les nations, dans la mondialisation, c'est aujourd'hui un impératif de chaque jour.
L'innovation est la clé de la nouvelle civilisation de l'intelligence dans laquelle nous sommes entrés. Et la mission du centre Pompidou, telle que son fondateur l'avait voulu, on la retrouve dans ce contexte. Elle inspire notre démarche, être une interface entre la société et la création, de manière très concrète : élargir sans cesse notre public, innover (centre Pompidou mobile, atelier 13-16), être en prise sur la création avec un nouveau festival.
«Je crois au fond que c'est la meilleure manière pour le centre Pompidou de rendre hommage a son fondateur, au delà des célébrations du centenaire, c'est dans la fidélité à sa vision, à l'esprit qu'il a souhaité insuffler à cette institution, c'est dans l'actualité de chaque jour que nous essayons d'être fidèle à sa vision.»
Isabelle Neuschwander présente les 1 organisées par les Archives nationales.
Isabelle Neuschwander, Directrice des Archives nationales
«C'est un grand plaisir pour les Archives nationales de participer à ces célébrations d'autant plus que le partenariat avec l'Association Georges Pompidou est ancien et tout à fait exemplaire. Les Archives nationales participeront en organisant deux 1. La première sera la présentation, le 24 février prochain, du livre sur Le grand dessein parisien de Georges Pompidou à l'Hôtel de Soubise. Cet ouvrage est le fruit d'une collaboration entre l'Association, des historiens, et des archivistes des Archives nationales. Nous avons parlé tout à l'heure de modernité ; c'est ce qui permet vraiment, à travers des textes de chercheurs et une iconographie très riche, de percevoir la vision extraordinairement novatrice, et en tout cas la volonté de changer la ville dont GP avait fait preuve. Je crois que vous trouverez beaucoup de plaisir à le parcourir lorsqu'il vous sera présenté plus avant.
«La seconde manifestation sera ouverte le 14 juin prochain (à la veille de la date anniversaire de l'élection de Georges Pompidou à la présidence de la République). Il s'agit d'une exposition-dossier qui présentera, à travers cinquante documents emblématiques l'action de Georges Pompidou, l'homme, sa vie politique, et insistera principalement sur son rôle dans la Ve République et dans la poursuite de l'action du général de Gaulle. Ces expositions sont importantes pour nous et pour le grand public, car elles permettent à travers peu de documents de se confronter aux sources brutes de l'histoire et de comprendre le processus de décision : la façon dont telle note a été présentée, la façon dont tel document a été annoté ; la confrontation avec la source brute, avec l'écriture, avec la décision, c'est un moment-clé, pour le grand public, dans sa compréhension de l'histoire. Nous sommes là dans un processus de facilitation de l'accès aux documents et surtout d'intelligence du document qui, parfois, ne se comprend pas tout seul.
«Peut-être quelques mots sur le partenariat dont je vous ai dit qu'il était exemplaire avec l'Association Georges Pompidou. Il faut en revenir à la collecte des archives présidentielles. Vous savez que les Archives nationales recoivent les archives présidentielles ; ces fonds sont d'importance majeure pour nous parce qu'ils permettent de comprendre la décision au plus haut niveau de l'État. Georges Pompidou y attachait lui-même une importance particulière. Nous avons trouvé une note de mars 1971, où il exprimait sa volonté que soient collectés les documents annotés de sa main par quelqu'un de qualifié, afin de leur donner un caractère d'archive historique et donc une conservation indéfinie. Malheureusement, le décès brutal du Président n'a pas permis d'organiser cette collecte de façon raisonnée et concertée. C'est l'action volontariste d'Alain Pompidou, de Pierre Messmer, d'Édouard Balladur et de Henri Domerg, qui a permis dès juin 1974 de faire entrer les premiers documents aux Archives nationales et ensuite de les compléter, grâce à l'action de l'Association, par une collecte volontariste auprès des anciens conseillers de Georges Pompidou (Simonne Servais, Michel Woimant, Michel Jobert, etc.). En 1996, un inventaire des archives Pompidou a ainsi été publié par les Archives nationales, premier volume de la collection «Archives présidentielles» aux Archives nationales.
«Ce partenariat avec l'Association Georges Pompidou ne s'est pas arrêté à la collecte, mais s'est poursuivi par une politique extrêmement ambitieuse de témoignages oraux qui permet de confronter l'écrit avec l'oral, ainsi que par une politique ambitieuse de publication et d'éditions critiques des documents bruts conservés aux Archives, qui permet ainsi de renforcer la connaissance du grand public des documents conservés dans les Archives nationales. Je tenais à rendre hommage à l'Association car nous sommes vraiment dans un partenariat complet où finalement, ensemble, nous favorisons cette approche des Français de l'histoire de France, et je pense qu'en cette matière l'Association Georges Pompidou aura joué un rôle tout à fait novateur.»
Édouard Balladur ajoute que l'Association Georges Pompidou depuis un certain nombre d'années s'est consacrée à l'organisation de colloques sur les différents domaines d'action de Georges Pompidou. C'est une équipe de chercheurs qui a élaboré le livre sur Georges Pompidou et Paris.
René Galy-Dejean, ancien collaborateur de Georges Pompidou en charge des questions parisiennes, présente le livre sur Le grand dessein parisien de Georges Pompidou.
René Galy-Dejean, ancien député-maire du XVe arrondissement de Paris
«Je suis très heureux de la sortie de ce livre sous l'égide des Archives nationales. Le moins que l'on puisse dire, c'est que le sujet était extrêmement controversé avec la passion qui s'attache à Paris et à ce qui se passe dans la capitale de notre pays. Or il y avait un risque, c'est que l'action de Georges Pompidou, qui a fait l'objet de critiques extrêmement nombreuses et passionnelles, et que je trouve personnellement injustes, marque encore le livre, alors qu'il n'en est rien. Le livre est particulièrement objectif. Il est dû à des historiens qui n'ont mis, me semble-t-il, aucune passion personnelle dans l'édition de cet ouvrage. Simplement, ils ont fait un travail de recherche, d'étude, d'historien, en omettant pas tout ce qui a pu être dit à l'époque, c'est-à-dire les critiques, mais aussi la manière dont Georges Pompidou procédait dans sa prise de décision concernant Paris. [...] Tous les présidents de la République ont eu le souci de laisser une empreinte dans Paris, mais à ma connaissance, il n'y a qu'un seul Président qui a dit, écrit "j'aime Paris".»
Question : ne pourrait-on pas exposer les œuvres que Pompidou lui-même avait collectionnées?
Réponse d'Alain Seban : «Nous avons évidemment envisagé cette hypothèse au moment du centenaire. En réalité, il y a déjà eu une très belle exposition au Jeu de Paume Madame Georges Pompidou à travers une exposition qui s'est déroulée au Centre et qui a rassemblé des œuvres, des artistes que le président Pompidou aimait, collectionnait. C'est la raison pour laquelle nous avons pensé que pour ce centenaire il fallait imaginer quelque chose de différent, quelque chose qui se projette davantage dans le futur, car c'est ce que le président Pompidou aurait voulu. Ce programme simple et difficile, c'est aussi tout le programme et tout le défi de cette institution.» En réponse à une autre question relative à la postérité de l'exposition 72, Alain Seban a souligné que le salon Agam serait à nouveau exposé au Centre Georges Pompidou, et qu'il serait possible d'envisager un «parcours Georges Pompidou» à l'intérieur des collections.
Gilles Le Béguec présente le programme du colloque du 22 juin 2011 sur «Georges Pompidou et l'influence de la France dans le monde».
Gilles Le Béguec, professeur à l'université Paris X, président du Conseil scientifique de l'Association Georges Pompidou
«Il s'agit d'un programme un peu resserré ; il fallait absolument que cette manifestation se déroule en une seule journée pour des raisons d'ordre pratique et d'ordre symbolique. Par conséquent, nous n'avons pas cherché à être exhaustifs. D'autres points plus techniques auraient pu être évoqués, mais il faut savoir trier.
Je veux dire simplement trois choses. La première c'est que ce colloque prend place dans deux séries : dans la série des célébrations du centenaire de la naissance du Président Pompidou et dans la série des travaux scientifiques (colloques, publications de documents) réalisés sous les auspices de l'Association Georges Pompidou depuis maintenant une bonne dizaine d'années. Je veux dire que le travail qui a été effectué est un travail considérable [...] et qui se situe incontestablement du point de vue scientifique tout en haut de la case.
La seconde chose est le choix du thème. Ce choix résulte de différentes raisons. Il fallait prendre un thème assez général pour voir l'ensemble des questions touchant à la fois aux conceptions et aux réalisations du Président Pompidou. Cette question de l'influence culturelle, politique, économique de la France a correspondu sans doute à l'une de ses préoccupations majeures. Vous remarquerez que dans ce programme, ce qui concerne l'influence culturelle est placé dans une position tout à fait centrale avec d'ailleurs une intervention de monsieur Alain Seban sur le Centre Pompidou.
La formule retenue est une formule classique des colloques universitaires portant sur des personnalités et l'action de ces personnalités, c'est-à-dire un croisement entre des exposés d'universitaires spécialistes de ces questions, - tous les intervenants sont des spécialistes reconnus et ont participé à d'autres colloques organisés par l'Association Georges Pompidou – et des interventions de grands témoins, avec deux types de grands témoins : ceux qui ont été des acteurs au moment même, par exemple l'ancien ministre des Affaires étrangères Jean-Bernard Raimond qui a été conseiller diplomatique de Georges Pompidou, et d'autre part des personnalités qui sans avoir été associées directement à l'action de Georges Pompidou sont en mesure, en raison de leur position et ou de leurs travaux, de porter un regard plus général, plus actuel, de la trace laissée par Georges Pompidou dans ce combat difficile et essentiel à ses yeux de la pérennité de l'influence de la France dans le monde.
Alain Briottet évoque la remise du prix Georges Pompidou.
Alain Briottet, secrétaire général de l'Association Georges Pompidou
«Le prix Georges Pompidou a été créé par l'Association Georges Pompidou dès sa fondation en 1989. Ce prix est décerné ou tous les ans ou tous les deux ans à une personnalité qui s'est illustrée dans le domaine intellectuel au sens large du terme, par un jury présidé par Edouard Balladur, qui veille à respecter deux critères à savoir : un secteur d'activité intellectuelle que le Président Pompidou a lui aussi particulièrement illustré. D'autre part, le candidat doit respecter l'héritage pompidolien en ce sens qu'il doit démontrer que son œuvre contribue au rayonnement de la France à l'étranger et plus particulièrement au rayonnement de la langue française, qui était un des soucis très cher au Président Pompidou. Il a été décerné par le passé à un certain nombre d'historiens, mais ces six dernières années, nous avons un peu modifié le profil du titulaire. Nous avons voulu l'élargir en récompensant un musicien, un grand peintre, un défenseur de l'environnement, un médecin, un humanitaire ainsi qu'au monde de la presse. C'est ainsi que nous avons décerné le prix à Pierre Soulages, Arthus Bertrand, Yves Coppens et au professeur Alain Deloches. [...]
Pour 2011 le jury a porté son choix sur un publiciste et un homme de la presse. Il a élu Claude Imbert, journaliste, écrivain, fondateur et éditorialiste du Point. M. Claude Imbert recevra le prix le 29 mars 2011 au Centre Georges Pompidou. Ce prix s'est maintenu au cours des années en respectant ses critères et en illustrant de façon de plus en plus représentative la société française.»
Alain Briottet présente l'émission d'un timbre à l'effigie du Président Pompidou.
«Il est traditionnel d'éditer un timbre pour un événement de cette importance. La Poste à la demande de l'Association a décidé de faire figurer le timbre commémoratif du centenaire de la naissance de Georges Pompidou dans ses émissions. L'Association a donné à la Poste une photographie de Georges Pompidou, en fonction (photographie prise lors de la réception par le Président Pompidou du Premier ministre anglais Edward Heath), et a souhaité que figure également le Centre Georges Pompidou. Le graphisme a été confié à Yves Beaujard. Le timbre de 0,58 centimes d'euros sera émis à environ deux millions d'exemplaires. Le lancement devrait avoir lieu le 22 juin à Paris et le 5 juillet à Montboudif, et peut-être à Orvilliers. La Poste se propose de mettre en place à cet effet un bureau temporaire à Montboudif. Le choix de la photographie a été soumis à la famille du Président Pompidou qui l'a approuvé.»
Question : Comment pouvez-vous expliquer le contraste entre le destin extraordinaire du Centre Georges Pompidou, réussite architecturale et culturelle que personne ne conteste, et le «naufrage des Halles», réalisé à la même époque? Comment le même homme a-t-il pu avoir l'intuition géniale du Centre qui porte son nom aujourd'hui et comment a-t-il pu laisser raser les pavillons Baltard?
Réponse d'Édouard Balladur : Je vous rappelle que lorsque le Président Pompidou a disparu, la construction du forum des Halles n'avait pas encore commencé. En revanche, durant sa présidence ont été détruits les pavillons Baltard. Cette destruction a été souhaitée par le Conseil de Paris à l'époque pour des raisons essentiellement financières. [...] L'un des pavillons a été remonté à Nogent. C'était une époque où l'on n'avait pas pour l'architecture du XIXe siècle la considération qu'on lui témoigne aujourd'hui. Cette décision a été prise par le Président Pompidou sur l'insistance du Conseil de Paris. [...]
Question : Que faut-il retenir de l'homme et du style de présidence de Georges Pompidou?
Réponse de Édouard Balladur : «Son rôle n'était pas compris et mesuré comme il le devait l'être. Tout d'abord son rôle fut celui de principal collaborateur du général de Gaulle dans la mise en place de la Ve République, notamment sur le plan institutionnel et celui de la construction économique. Comme Premier ministre, il a joué un rôle extrêmement important dans deux domaines : d'abord dans le renforcement économique de notre pays, ce qui était l'une de ses convictions les plus fortes (période de création en France de grands groupes industriels à vocation internationale, et période de prospérité). Au cours des événements de Mai 1968, l'action conjuguée de Georges Pompidou et de De Gaulle qui a favorisé le retour à l'ordre. Georges Pompidou est apparu aux yeux de l'opinion comme celui qui avait tenu. Comme président de la République, je voudrai attirer votre attention sur le fait que dans les années 1960-1970, le taux de croissance de la France était de 5 % par an. On la qualifiait alors de «Japon de l'Europe». C'est dû pour beaucoup à l'action qui était la sienne. [...] Je pense qu'il faut retenir de Georges Pompidou l'idée d'un pouvoir efficace et d'un pouvoir humain qui n'est pas seulement politique, dont le Centre Georges Pompidou est l'illustration. Il tenait aussi à tout ce qui touchait à l'homme et à la société. Il croyait au progrès. Il avait beaucoup de retenue personnelle et de sens critique. La France a connu durant son mandat une période heureuse.»
Question : Quel était le Paris qu'aimait Georges Pompidou?
Réponse de René Galy-Dejean : «il me semble que ce qu'il préférait, c'était le Paris qu'il avait découvert quand il était étudiant rue d'Ulm.»